Voici très longtemps que je souhaitais aller pêcher en Norvège. Pour mon anniversaire mon épouse a organisé une réception de famille et d’amis avec comme but de cadeau collectif un voyage de pêche à la truite, n’en déplaise à Triny notre commissaire aux comptes qui pour la rime avait parlé de pêche au saumon dans son compte rendu de l’A.G.
Mon épouse en bonne organisatrice a pensé à contacter le président local de la fédération de pêche de Toulouse et d’un commun accord a contacté des connaissances (devenus depuis amis). Il s’agit d’un couple dont le mari est pêcheur et dont je connaissais l’épouse avec qui je prenais des cours de dessin-peinture en atelier . Ce couple se rend depuis des années et plusieurs fois par an en Norvège. Vous dire s’ils connaissent bien la région. Ils nous ont servi de guide aussi bien pour des ballades touristiques que pour me faire connaitre des lieux de pêche et partager des parties de pêche ensemble. Quelle chance de les avoir connus….encore merci à eux.
Pour moi la Norvège c’est tout d’abord un très beau pays, verdoyant, avec beaucoup d’eau répartie en cascades, lacs immenses, torrents de montagne, rivières coulant sur des plateaux ou plus importantes dans d’immenses vallées. Et bien sûr il faut visiter au moins un fjord. Les gens pas très volubiles, nous sommes au Nord, mais respectueux et accueillants. Une destination à visiter en dehors de l’aspect piscicole. Quant à ce sujet c’est peu dire que de dire que c’est un paradis de pêche avec des truites et des ombres très nombreux, sauvages, combatifs et de très belles tailles. Il n’est pas rare de se faire casser sans coup férir sur du 16 centièmes après avoir laissé le poisson dévider une bonne partie de votre réserve de moulinet. Les poissons dépassant la livre sont monnaie courante. Mais il y a également de nombreux poissons plus modestes et il n’est pas rare que sur le même emplacement vous preniez jusqu’à 8 truites, cela vous donne une idée de la densité exceptionnelle de poissons dans ces rivières. La qualité est due au fait que les Norvégiens sont respectueux de la nature et à la différence de chez nous, les produits chimiques et autres nitrates sont interdits à l’agriculture. Vous ne verrez donc pas de renoncules ou d’algues dans les rivières alors qu’elles foisonnent en Garonne ou en Nestes par exemple. Là-bas point besoin de fixer une taille règlementaire de prise, le poisson se reproduit sans problème, n’est pas surpêché compte tenu des grandes étendues de cours d’eau et de lac, bien que la pêche au filet soit pratiquée par les Norvégiens. Cependant par respect nous ne garderons que quelques beaux spécimens pour manger ou pour offrir. Il m’est arrivé sur deux parcours de torrents de montagne de prendre et de remettre à l’eau en tois heures de pêche jusqu’à 60 truites, sans parler des râtées, et de n’en garder que quatre ou cinq pour la consommation. Cela vous donne une idée de la richess piscicole.
Notre séjour s’est fait dans la région de Vinstra à environ 200 km d’Oslo. Arrivée par avion, location de voiture et trajet en environ 4 heures pour une vitesse moyenne de 50 km/h (les vitesses limites oscillent entre 40 et 90 km/h avec un peit parcours à 100 km/h autorisée). Location d’un bungamow typique en bois, au bord de la rivière, dont voici l’adresse Internet http://www.vinstrahyttetun.no/p/english.html (les patrons sont très accueillants et serviables, lui même est pêcheur en barque sur un lac).
Ce fût un très agréable séjour de 12 jours, un souvenir inoubliable de pêche avec des amis. Seul regret à cette pèriode (Juin) je n’ai pas vu d’éclosions ni de gobage ce qui ne m’a pas permis de m’ adonner à ma technique de pêche favorite: la pêche à la mouche. Je n’ai donc pratiqué que la pêche au toc au ver, telle qu’elle se pratique dans les Pyrénées. Il faut ajouter que deux semaines auparavant, de très fortes et exceptionnelles innondations ont précédé mon séjour, avec même évacuation de certains villages, routes coupées, ponts détruits. On peut imaginer que cela peut être la cause d’une pèriode défavorable à la pêche à la mouche (eaux encore fortes). Chose curieuse je n’ai pas rencontré de nourriture dans les ventres des poissons conservés, à l’exception d’une larve de trychoptère dans son fourreau pour l’un d’entre eux. Je pense que leur apport nutritionnel se situe dans leur sport favori, se manger entre eux.
Un voyage que je conseille à tous pour la beauté des paysages et pour la qualité piscicole des rivières.
Et voici quelques photos: