« Les joyeux guérissent toujours » nous a appris Rabelais.

Le plus rabelaisien d’entre nous, je veux parler de mon partenaire commissaire aux comptes, Gilbert Lepy, n’est pas à mes côtés aujourd’hui pour cautionner avec moi les comptes de notre trésorier.

Il l’aurait fait en verlan, truffé de contrepèteries ou à la manière de Pierre Dac. J’essaierais donc d’être joyeuse pour deux, sans malice, dans notre chasse au trésor. Le trésor, nous n’en avons jamais manqué. Aujourd’hui, comme à chaque AG, il est dans l’entre-nous, anciens de Berthelot.Il aura été couvé par des trésoriers attentifs et méticuleux, Henri Brunet, Gérard Peybernès, Emile Pena et actuellement, Jacques Soulé.

Depuis la formule inédite « duo plus » initiée par les commissaires aux comptes, les présidents se sont succédés : Simone Guerbet, Jacques Sagné, Michel Portola, Emile Pena. Les trésoriers ont suivi à la queue leu- leu, mais  les trésoriers adjoints sont restés, les mêmes, fidèles et indispensables.

Qui sont ces hommes de l’ombre, ces éminences grises, ces bougies qui éclairent l’image du trésorier sur l’étagère ?

Ce sont nos deux « Michel », archanges premiers qui veillent au grain.

Michel Abat, dont le patronyme  signifie «  qui agit comme un abbé », bat la campagne, fait du porte à porte, pour évangéliser  les Anciens au « Berthelotisme » et les faire cotiser au  bassinet. C’est le bûcheron du trésor. Dans la famille des 7 nains, il serait plutôt « grincheux », nous rappelant à nos devoirs, mais toujours partant, et disponible.

Michel Montferran a qui un possible ancêtre  Henri- louis- auguste Ricard de Montferran aurait transmis la mission de convivialité autour du trésor : servir le ricard.  Son totem serait « joyeux ». Il voit toujours le verre à moitié plein et à vider. Il est aussi le comptable et le gardien du registre des entrées de l’association, notre service des renseignements généraux.

Je suis heureuse  de palier à leur déficit de notoriété et de vanter ici l’efficacité de ces compagnons de fortune.

Ralph Walde Emerson (la confiance en soi 1841)  n’est pas le seul à penser que le secret de la fortune, c’est la possession de la joie.

Le trésor des Berthelotins suit donc la courbe de nos sourires et rappellons-nous que « bouche baisée ne perd pas sa fortune, elle renait à neuf comme la lune » de Giovanni Boccaccio (le Decameron, env.1340).

Aussi, le trésorier, nouveau «  prince  marchand » à l’œil numérique, s’évertue t’il à réveiller la belle endormie.

Rapport 2011 des commissaires aux comptes